L’inauguration de la toute nouvelle unité de soins palliatifs de l’Arbizon s’est déroulée vendredi matin devant un parterre d’invités.
L’Unité de soins palliatifs de 10 lits a vu le jour au sein de l’établissement de l’Arbizon à Bagnères-de-Bigorre, une avancée majeure dans la prise en charge des patients en fin de vie, deux ans après la fermeture du service qui existait auparavant à la clinique de l’Ormeau à Tarbes.
Vendredi matin, Jérôme Peyrat, le directeur de l’Arbizon, a accueilli les nombreux invités et a expliqué les origines et le fonctionnement de ce nouveau service : « La demande d’autorisation de l’USP s’inscrit dans le cadre du Projet Régional Occitanie déposé en 2023, faisant ressortir le manque d’Unités de soins palliatifs sur le territoire des Hautes-Pyrénées. C’est la seule Unité de Soins Palliatifs des Hautes-Pyrénées, elle couvre tout le département et la partie sud du département du Gers. La création de cette unité répond à un besoin territorial. Il est important de rappeler que notre unité n’est pas la seule entité à proposer une prise en charge en soins palliatifs sur le département. D’où la nécessité de travailler en partenariat étroit avec tous les acteurs du territoire sur ce dispositif. »

Un mot de Costa-Gavras aux soignants
Ce projet a nécessité la composition d’une équipe entièrement dédiée aux soins palliatifs. Le directeur a ensuite donné lecture d’un message du réalisateur Costa-Gavras, qui a félicité l’équipe pour l’ouverture de cette USP : « Nous en manquons terriblement en France. » Initialement prévu parmi les invités mais n’ayant pas pu se libérer, le cinéaste a signé Le dernier souffle, un thème de circonstance.
Le docteur Cédric Mignonat, président de la CME et responsable du service, a ensuite pris la parole, avec une passion non dissimulée pour son travail et l’ouverture de cette USP : « Ici, nous avions déjà quatre lits de soins palliatifs, d’où notre volonté de créer ce service ici, dans notre établissement. Nous voulons un lieu de vie, tourné vers l’extérieur du service et de la structure, au troisième étage. Ce n’est pas un endroit où les patients viennent mourir. »
En effet, sur place, un plateau technique de kinésithérapie, une salle pour les familles ou une autre pour les spectacles, de la médiation canine et équine, des soins esthétiques ou encore de la sophrologie, entre autres services, sans oublier un espace de la Ligue contre le cancer, sont là pour adoucir l’existence des patients de cette unité : « C’est l’essence même de cette USP : quand tout s’efface, l’humain demeure. »
« Cette USP est essentielle »
Stéfan Gouzouguec, vice-président de l’offre de soins mutualiste MGEN, avait fait le déplacement pour cette occasion : « L’inauguration de cette USP a un sens très fort pour nous. La fin de vie, c’est la dignité, et nous y sommes attachés. »
Claude Cazabat, le maire de Bagnères, s’est dit lui aussi « très attaché à ces métiers-là, au personnel soignant. Pour Bagnères, cette unité, c’est une belle opportunité, et nous continuerons à soutenir ces initiatives. »
La sénatrice Maryse Carrère s’est montrée très émue : « Cette USP est essentielle, et je suis fière de retrouver aujourd’hui une unité comme celle-là. Cela signifie un accompagnement des malades dans le soin, la dignité et l’oubli de la souffrance quand on le peut. C’est un enjeu important. »
Sylvie Ferrer, députée des Hautes-Pyrénées, a rappelé l’examen de deux lois au Parlement au mois de mai prochain : « L’une sur la fin de vie et l’autre sur les soins palliatifs, et cette inauguration en est d’autant plus importante. »
Dernière personnalité à s’exprimer, la directrice de l’ARS, Régine Martinet, récemment arrivée à son poste, a conclu : « Mon prédécesseur, Didier Jaffre, tenait à cœur l’existence de cette unité, et je remercie tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet. C’est un engagement pour le respect du parcours en fin de vie, un lieu qui reconnaît la valeur de chaque existence et un endroit où les familles sont soutenues. »
Les chambres sont toutes individuelles et prennent en compte la mobilité réduite du malade, ainsi que l’accueil de sa famille.
Article « La Dépêche » paru le 10 mars 2025 – Delphine Pereira