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L’alcool, première cause d’accident chez les moins de 25 ans

La sociologue et spécialiste des questions de l’alcool, est venue à Tarbes à l’institut Inkipit des métiers du social, à l’invitation d’Addictions France 65, pour aborder ce sujet qui fait rage chez les jeunes.

« C’est ma tournée » déclare Guylaine Benech, non sans une bonne dose d’humour. La sociologue et spécialiste des questions de l’alcool, consultance et formatrice, est venue à Tarbes à l’institut Inkipit des métiers du social, à l’invitation d’Addictions France 65, pour aborder ce sujet pourtant grave qui fait rage chez les jeunes, autour de son dernier livre « Sa première cuite, manuel de prévention positive autour de l’alcool ».

Une manière de dédramatiser les choses et de « s’adresser à des lecteurs qui ne veulent pas se sentir jugés, ni montrés du doigt » explique Guylaine Benech, qui a été chargée de mission au Conseil régional de Bretagne pour les drogues et dépendances.

« Ce manuel est destiné aux parents et à tous les adultes en lien avec les adolescents qui se demandent comment parler d’alcool avec leurs enfants, sans pour autant les culpabiliser ».

« L’addiction est en augmentation chez les jeunes filles »

La sociologue dresse pourtant un état des lieux assez préoccupant : « L’alcool est la première cause d’accident chez les moins de 25 ans, la première drogue du viol, et l’addiction est en augmentation chez les jeunes filles qui sont plus vulnérables à la consommation d’alcool pour des raisons physiologiques. Cela est vrai notamment pour les jeunes filles de CSP + qui évoluent dans un climat propice à la consommation d’alcool. La forte pression sociale et le contexte familial et général jouent beaucoup dans l’addiction à l’alcool ».

En cause, notamment « la publicité qui vise en particulier les jeunes filles, avec des produits présentés comme « girly » ». Mais, selon Guylaine Benech, il y a plusieurs signaux positifs qui laissent espérer un début de prise de conscience : « Les jeunes sont très demandeurs pour qu’on vienne leur parler du sujet, non pas pour recevoir des leçons de morale mais pour en savoir plus, et certains commencent à se détourner de l’alcool ».

Article « La Dépêche » parue le 25 juin 2024

Cyrille Marque

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